Du 3 au 16 février 2025, les membres de la plus grande association mondiale du market research, ESOMAR, vont choisir leur nouveau président pour le mandat 2025-2028. Avec 2 candidats en lice : le Belge Tom De Ruyck, et une Française, Anne-Sophie Damelincourt (voir ici son interview). Mais leurs votes vont aussi permettre de désigner le nouveau Conseil, l’organe de direction de l’organisation. Jean-Marc Léger, qui dirige la plus importante société d’études marketing au Canada, est de nouveau candidat au Conseil. Il répond aux questions de Market Research News sur ses motivations et sa vision des priorités pour ESOMAR
MRNews : Vous dirigez Léger, la plus importante société d’études marketing au Canada. Vous êtes également très impliqué dans le monde associatif, et en particulier au sein d’ESOMAR, dont vous êtes membre du conseil d’administration. Vous êtes de nouveau candidat au Conseil d’ESOMAR, dans le cadre des élections qui viennent de se lancer. Pourquoi cette candidature ?
Jean-Marc Léger : ESOMAR est d’abord une aventure passionnante. Il nous permet de rencontrer des chercheurs de partout dans le monde qui exercent la même profession, avec la même passion mais dans des univers culturels totalement différents.
ESOMAR est le carrefour mondial de la recherche en marketing. C’est ici que se définissent les standards de qualité, que se développent de nouvelles méthodologies, que se forment les nouvelles générations et que se défend l’avenir de notre industrie.
Mes quarante années d’expérience autant comme chercheur, gestionnaire et entrepreneur sont un atout pour le Conseil d’ESOMAR autant pour établir notre plan stratégique, assurer son exécution et anticiper l’avenir de notre profession.
Lorsque j’ai débuté dans ce métier, j’ai eu la chance d’être guidé par un mentor exceptionnel qui a enrichi mon parcours à la fois professionnellement et personnellement. Aujourd’hui, en siégeant au Conseil, je souhaite transmettre à mon tour et soutenir la nouvelle génération de chercheurs.
Quel bilan tirez-vous du mandat qui vient de s’écouler ? Quelles ont été les principales avancées ?
Nous avons réalisé une transformation profonde d’ESOMAR ces deux dernières années. Nous avons redressé la situation financière, amélioré l’efficacité managériale et recruté des milliers de nouveaux membres, notamment en Amérique. Par ailleurs, nous avons restauré la réputation de l’organisation à l’échelle internationale.
Nous avons réalisé une transformation profonde d’ESOMAR ces deux dernières années. Nous avons redressé la situation financière, amélioré l’efficacité managériale et recruté des milliers de nouveaux membres, notamment en Amérique. Par ailleurs, nous avons restauré la réputation de l’organisation à l’échelle internationale.
Aujourd’hui, notre association est plus transparente, plus performante et mieux structurée. Nous avons également introduit de nouvelles normes de recherche pour accompagner les professionnels et les entreprises, notamment en matière de transparence des pratiques, d’intelligence artificielle et de protection des données.
J’ai aussi travaillé sans relâche pour mieux implanter ESOMAR en Amérique, j’ai organisé les CEO forum pour mobiliser les CEO de firmes de recherche à travers le monde et j’ai organisé de nombreux webinaires et activités pour rehausser les standards de notre profession.
Quelle est votre vision des priorités d’ESOMAR pour cette nouvelle mandature 2025-2028 ?
Nous avons accompli de grandes avancées, mais il reste encore beaucoup à faire. Le service aux membres doit être renforcé : ESOMAR doit devenir une organisation véritablement « member-centric », en mettant les intérêts et besoins de ses membres au cœur de ses décisions.
Trois défis majeurs vont définir notre avenir. D’abord améliorer l’expérience des membres en proposant plus d’outils, de formations et de services adaptés à leurs réalités professionnelles. Nous devons également poursuivre la transformation digitale afin d’optimiser nos opérations et notre communication. Le troisième enfin est que nous devons diversifier les sources de revenus pour garantir la pérennité financière d’ESOMAR et renforcer son influence.
Trois défis majeurs vont définir notre avenir. D’abord améliorer l’expérience des membres en proposant plus d’outils, de formations et de services adaptés à leurs réalités professionnelles. Nous devons également poursuivre la transformation digitale afin d’optimiser nos opérations et notre communication. Le troisième enfin est que nous devons diversifier les sources de revenus pour garantir la pérennité financière d’ESOMAR et renforcer son influence.
Plus ESOMAR sera solide, plus notre industrie le sera, et plus nos membres en bénéficieront.
Vous êtes, avec Anne-Sophie Damelincourt qui est candidate à la présidence, deux représentants du monde francophone. En quoi cette présence de la Francophonie vous semble importante dans l’univers des études et au sein d’ESOMAR ?
C’est une conviction profonde : la communauté francophone est sous-représentée dans les organisations internationales, alors qu’elle a énormément à apporter. Trop souvent, nous restons en retrait par rapport au monde anglo-saxon.
C’est une conviction profonde : la communauté francophone est sous-représentée dans les organisations internationales, alors qu’elle a énormément à apporter. Trop souvent, nous restons en retrait par rapport au monde anglo-saxon.
C’est pourquoi j’ai cofondé, avec Isabelle Fabry et Stéphanie Perrin, le Groupe des FrancoFuns. Cette initiative vise à créer une communauté active de professionnels francophones pour partager des idées, des méthodologies, des innovations et des opportunités d’affaires au sein d’ESOMAR.
Nous avons déjà organisé un déjeuner des FrancoFuns lors du dernier congrès ESOMAR à Athènes, qui a été un véritable succès. Il est temps de prendre pleinement notre place au sein du Conseil et dans l’univers des sondages, de la recherche marketing et des insights.
POUR ACTION
• Echanger avec l’interviewé(e) : @ Jean-Marc Léger