« Le Printemps des études est le reflet d’une expertise formidablement ouverte sur le monde qui l’entoure » – Interview de Stéphanie Perrin (Empresarial)

8 Mar. 2018

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Dans un univers — celui des études marketing — en pleine mutation et évoluant avec beaucoup d’inconnues, le Printemps des Études continue son bonhomme de chemin en consolidant d’année en année son statut de repère essentiel, auprès des acteurs français, mais aussi de plus en plus à l’international.
Quels sont donc les ingrédients de cette belle trajectoire ? Et quelles sont les principales tendances à venir ainsi que les grandes nouveautés de cette année ? Ce sont les questions auxquelles répond Stéphanie Constant Perrin, l’organisatrice — avec sa société Empresarial — de la 7ème édition du Printemps des Études, qui ouvrira ses portes les 5 et 6 avril à Paris dans l’enceinte du Palais Brongniart.

MRNews : Le 5 avril démarrera la 7ème édition du Printemps des Études. L’âge de raison est là ? Quel bilan tirez-vous de cet historique désormais conséquent ?

Stéphanie Constant-Perrin : Je ne suis pas certaine que le terme de « raisonnable » soit celui qui s’applique le mieux à notre manifestation, dont l’organisation demande à assumer un petit grain de folie ! Mais il est clair que notre Printemps des études est un rendez-vous aujourd’hui très bien ancré. Je m’en aperçois dans les échanges que je peux avoir en France, mais aussi à l’étranger, comme par exemple au dernier congrès Esomar où j’ai pu mesurer l’excellente notoriété dont nous bénéficions. Les retours sont extrêmement positifs en particulier sur la richesse et la qualité du contenu, qui sont très spontanément évoquées comme un de nos gros points forts. C’est la récompense d’un effort constant avec toutes les parties prenantes depuis la création du Printemps des études, de même que celui de multiplier les différents formats de rencontre possibles. En visitant les salons de nos collègues étrangers, j’ai tendance à penser que nous avons même été plutôt précurseurs sur ce point.

Cet ancrage se traduit-il dans les chiffres de fréquentation ?

Oui, 2017 a été une bonne année puisque nous avons accueilli 2 847 visiteurs et plus de 4800 auditeurs dans l’enceinte du Palais Brongniart. La fréquentation globale a augmenté de 11% par rapport à 2016, alors que nous avions déjà enregistré un +8% de visiteurs en comparaison avec 2015.

Le ciel est donc plutôt au beau fixe. Voyez-vous néanmoins des axes de progression possibles ?

Même si les bilans sont positifs, cela n’enlève rien à la nécessité de se remettre en cause : tout est toujours perfectible ! C’est un défi constant que de nous renouveler, année après année, pour être le plus en phase possible avec les attentes des différents publics. Ce renouvellement s’applique notamment aux thèmes qui sont abordés, l’objectif étant de rayonner le plus largement au-delà du périmètre des études marketing stricto sensu. C’est l’effort que nous avons fait en particulier auprès des acteurs du digital, de l’innovation et aussi de la communication.

Et nous souhaitons également continuer à travailler encore et toujours sur la diversité des formats, même si celle-ci est déjà très forte. Notre visée est que tout un chacun trouve au travers de la manifestation le cadre qui lui convient le mieux pour échanger, pour interagir.

Cela va-t-il se traduire par des nouveautés pour l’édition 2018 ?

Oui, tout à fait. Nous avons mis en place un nouvel espace, La Parenthèse. Il sera matérialisé par une demi-sphère transparente, avec la vocation de faire intervenir 30 acteurs dont un bon nombre de dirigeants de start-up et de sociétés internationales, selon un format inédit. Les « speechs » seront calibrés pour ne durer que 15 minutes, questions-réponses comprises, auprès d’un public volontairement restreint, de 15 à 20 personnes. Le principe est de donner du rythme et de maximiser les possibilités d’interaction, tout en laissant une réelle opportunité d’exposer des idées nouvelles.

D’autres réflexions sont en cours pour les éditions à venir, mais il est trop tôt encore pour en parler.

En termes de contenus, quels seront donc les temps forts de 2018 ?

Pour la grande conférence inaugurale, nous sommes très heureux d’accueillir cette année Jon Orwant, le Research Engineering Director de Google. Avec Sir Martin Sorell de WPP et Peter Sherman d’Omnicom pour les deux éditions précédentes, nous avons pu bénéficier d’une fenêtre extrêmement intéressante sur l’univers de la communication avec la vision de ses deux plus grands leaders. Cette année, et c’est parfaitement logique compte tenu des évolutions que nous vivons, il sera donc question d’intelligence artificielle et de machine learning. Et qui plus est avec LE spécialiste du sujet, qui évoquera les conséquences concrètes des avancées en cours pour le Market Research.

Nous aurons par ailleurs 13 grandes conférences métiers, dont certaines mettront fortement en avant la dimension « managériale » des études. Nous aurons également l’occasion de parler des communautés d’influenceurs, pour la première fois. Et il y aura bien sûr la conférence Market Research News Callson sur les tendances de la demande d’études côté entreprises, avec un focus sur la vision des directeurs marketing (NDLR : en complément de notre baromètre, nous présenterons cette année les résultats d’une investigation menée en collaboration avec Esomar auoprès d’une douzaine de Directeurs Marketing sur la place des études – actuelle et à venir – dans leurs processus de décision, le 5 avril à 11h30).

De nouveaux acteurs seront-ils présents pour la première fois cette année ?

Oui, en effet. Je vais certainement en oublier, mais je pense par exemple à We Are Social, qui interviendra à plusieurs reprises, et notamment avec Google et BVA. Nous aurons la participation de Madame Benchmark, une nouvelle société spécialiste de la veille dans l’univers de la distribution et des marques. De nombreux acteurs étrangers viendront pour la première fois. C’est le cas de Sensory Value qui réalise des études sensorielles, de Statista qui est un portail de statistiques, de Tsquared – un expert de la recherche d’insights à partir des données comportementales. Nous aurons également la présence de l’entreprise américaine C&C Market Research, de Converse Call Center qui est elle tunisienne…

Qu’aimeriez-vous que les visiteurs retiennent tout spécialement de cette édition 2018 ? Quels seraient les mots clés ?

Le terme de disruption me semble extrêmement important. J’insiste sur ce point parce qu’il me tient à coeur… Mais l’idée clé est que les études constituent un univers extraordinairement riche et ouvert sur le monde qui nous entoure. Il est connecté à un nombre invraisemblable d’enjeux.

Et là encore au risque de me répéter, je citerai l’interaction, avec cette obsession qui est la nôtre de multiplier les formats — de la grande conférence à l’échange en one-to-one, en passant par les ateliers flash benchmark et les visites guidées —, tout est fait pour que chacun trouve celui qui lui correspond le plus.

Une dernière question enfin sur l’état d’esprit qui est le vôtre, à moins de J-30 aujourd’hui de l’évènement ?

Il y a toujours les mêmes ingrédients. Celui de l’enthousiasme, parce qu’on cisèle les choses jusqu’au dernier moment. Et un évènement comme le Printemps des études, c’est aussi beaucoup de curiosité, d’ouverture d’esprit et de belles rencontres. Je suis certaine qu’elles seront au rendez-vous !


 POUR ACTION 

• Echanger avec les interviewés : @ Stéphanie Perrin

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