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Free Mobile (suite) : une part de marché estimée au moins à 3%, et un potentiel qui gravite aujourd’hui autour de 13%

10 Fév. 2012

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Alors que les effets d’annonce se multiplient depuis l’entrée spectaculaire de Free dans l’univers de la téléphonie mobile, la grande question se pose de savoir déterminer quel est le potentiel de ce nouvel acteur au moins à court terme, et quelles en seront les principales victimes. Avec plus de 80 000 numéros composés et 5 600 interviews administrées en l’espace d’un mois, l’étude ChurnTracker@mobile réalisée par la société LE TERRAIN permet de mesurer les premiers résultats de Free Mobile, et donne une vision solide du potentiel du nouvel arrivant. En voici les principaux résultats en exclusivité.

Le premier enseignement majeur est que Free pèse déjà au moins 3% du marché équipé (en part de marché « parc», ce qui est bien sûr une performance remarquable en l’espace d’un mois. Le terme « au moins » s’impose : la nécessité de disposer de bases d’enquête solides limite en effet mathématiquement la capacité à détecter les changements d’opérateurs les plus récents, qui ont toutes les chances d’être à l’avantage de Free Mobile. Cette arrivée de Free s’est faite au détriment de l’ensemble des acteurs historiques concurrents, et dans des proportions sensiblement égales : Orange, SFR et Bouygues Télécom ont en effet perdu à peu près 1 point chacun de part de marché « parc ».

Le deuxième enseignement est la confirmation d’un potentiel massif pour Free Mobile. Si l’on cumule en effet les 3% de lignes déjà gagnées par le nouvel arrivant avec les intentions de changement d’opérateur des personnes interrogées, Free Mobile gagnerait encore plus de 9%, pour totaliser ainsi près de 13% de parts de marché (sous réserve de l’évolution des offres commerciales des autres opérateurs en réaction au positionnement prix de Free mobile).

Ce potentiel de gain supplémentaire pour Free (sur la base des intentions de changement déclarées donc) se ferait au détriment des 3 acteurs historiques. Mais l’importance des bases statistiques permet de nuancer le niveau de risque pour les opérateurs concurrents.

  • Orange serait l’opérateur qui résisterait le moins mal à la vague Free. Il s’agit bien d’une résistance relative, puisque le leader verrait sa part de marché fondre de 4 points par rapport à sa position initiale (avant Free), mais les résultats confirment bien les premières tendances : avec un taux de 14%, les intentions de départ se situent plutôt dans la fourchette basse du marché.
  • Les deux autres opérateurs historiques perdraient également beaucoup, 17% des clients de SFR et de Bouygues Télécom déclarant à date avoir l’intention de les quitter. Compte tenu de ces taux et des volumétries de clients préalablement acquis, SFR serait donc dans une situation un peu plus difficile encore que les autres, avec une part de marché « parc » qui, versus la situation initiale, fondrait de près de 5 points, là où la perte serait plutôt de 4 points pour Orange et de 2,6 points pour Bouygues Télécom. Mais la perspective donnée ici pour ce dernier n’est guère enviable, rien n’interdisant de penser que Free puisse le rejoindre assez vite en termes de part de marché parc (cf. graphique)
  • Les MVNO perdraient également un peu de terrain, le principal risque pour eux étant néanmoins de perdre leurs chances de croissance, en voyant Free Mobile les supplanter dans la conquête des « déçus » des opérateurs historiques.

La relative résistance d’Orange n’est pas une surprise absolue, beaucoup d’éléments jouant dans le sens d’un moindre attrait de Free Mobile auprès des clients du leader : une moindre sensibilité au prix, une plus forte proportion des seniors et des ruraux, et une prime statutaire au leader (« je ne prends pas de risque »). Il semble logique à contrario que SFR et Bouygues Télécom soient plus menacés. Mais on voit ici, avec les nuances que nous avons évoquées, que l’argument Prix n’est certainement pas le seul à jouer à la faveur de Free Mobile, qui a manifestement parfaitement saisi la puissance d’un discours plus large, pour ne pas dire idéologique.

NOTICE TECHNIQUE DE L’ETUDE

Enquête churntracker@mobile réalisée du 12 janvier au 7 février 2012 par LE TERRAIN auprès d’un échantillon de 5596 clients des opérateurs de téléphonie mobile. La méthode utilisée est l’aléatoire simple. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’erreur est comprise entre 0,57% pour une proportion observée de 5% et de 1,31% pour une proportion observée de 50%. Il est recommandé d’être prudent dans l’interprétation des résultats.

La diffusion de ces résultats doit être obligatoirement accompagnée d’éléments techniques tels que : la méthode d’enquête, les dates de réalisation, la taille de l’échantillon et de la mention : churntraker@mobile.

L’étude est ouverte en souscription ; pour en savoir plus, cliquez ici churntraker@mobile.


POUR ACTION


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