Et c’est reparti pour le Printemps des Études, plus que jamais LE grand évènement annuel pour les professionnels du market research ! La douzième édition s’ouvrira en effet dans quelques jours au Palais des Congrès de Paris, à la Porte-Maillot, les jeudi 26 et vendredi 27 septembre. Son organisatrice, Stéphanie Perrin (Empresarial), a accepté de se livrer à un petit jeu bien connu des qualitativistes, celui du Portrait Chinois, pour évoquer la ligne directrice ainsi que les principales nouveautés de cette session 2024.
MRNews : La prochaine édition du Printemps des Études – la 12ème – se déroulera au Palais des Congrès de Paris, les 26 et 27 septembre 2024. C’est bien sûr LE grand évènement annuel pour la profession. Combien de conférences présentez-vous cette année ? Et quel en sera le fil rouge ?
Stéphanie Perrin (Empresarial) : Nous aurons encore cette année un programme extrêmement riche, avec plus de soixante-dix prises de parole, dont onze grandes conférences, trente pitchs dans le village de la data, et vingt visites guidées autour de cinq thèmes différents. L’an dernier, nous avions rassemblé 135 sociétés actrices, et ce avec une majorité d’instituts, ce qui constitue un point de différenciation essentiel par rapport aux manifestations comparables dans les autres pays. Et nous avions accueilli un peu plus de 2100 visiteurs professionnels. Nous devrions être sur les mêmes ordres de grandeur pour 2024.
S’agissant du fil rouge, même si nous tenons à proposer une palette de thématiques très large, l’Intelligence Artificielle (IA), et plus particulièrement son éthique et ses usages, occupera une place centrale.
S’agissant du fil rouge, même si nous tenons à proposer une palette de thématiques très large, l’Intelligence Artificielle (IA), et plus particulièrement son éthique et ses usages, occupera une place centrale. Nous allons ouvrir et clôturer l’événement avec des conférences dédiées à ce sujet.
L’IA était déjà très présente en 2023. Le sera-t-elle sous un angle différent cette année ?
L’an dernier, il a beaucoup été question du « quoi », ou dit autrement du « qu’est-ce que l’IA ? ». Cette année, l’enjeu clé est de savoir comment s’emparer de l’IA… Quelle hauteur de vue devons-nous prendre ? Quelle approche éthique faut-il avoir et en nous posant quelles questions ?
L’Intelligence Artificielle sera abordée dès la conférence inaugurale avec le professeur de philosophie et essayiste Raphaël Enthoven.
L’Intelligence Artificielle sera abordée dès la conférence inaugurale avec le professeur de philosophie et essayiste Raphaël Enthoven. Son sujet, provocateur et pertinent, est « Sommes-nous sur le point d’être ‘grands remplacés’ par l’intelligence artificielle ? ». Outre son ouvrage L’esprit artificiel paru en janvier dernier, il s’intéresse depuis déjà pas mal de temps à la manière dont l’IA interagit avec l’humanité, cette réflexion étant essentielle pour notre secteur. Moi qui suis une passionnée de sciences humaines, j’avoue être vraiment ravie de sa présence, comme je l’avais été l’an dernier avec la conférence de Pierre Rosanvallon.
RETROUVER LE PROGRAMME COMPLET DU PRINTEMPS DES ETUDES
Mais l’IA sera aussi à l’honneur à l’occasion de notre conférence de clôture, qui est une des grandes nouveautés de 2024. Après le regard « philosophique » proposé par Raphaël Enthoven, celle-ci sera plus orientée sur la pratique et les questions plus opérationnelles autour de l’éthique, avec Philippe Guilbert, ESOMAR Professional Standards Committee et Katya Lainé, qui dirige Talkr.ai et est également vice-présidente de Numéum.
Je vous propose un petit jeu bien connu des spécialistes des études qualitatives, celui du portrait chinois. Si le Printemps 2024 était un pays ou une ville, le ou laquelle correspondrait le mieux et pourquoi ?
Si le Printemps des études 2024 était un lieu, ce serait Paris, sans hésitation. Notre capitale est la Ville des lumières. Cette n’est pas cette année, où tous les regards convergent vers elle avec les Jeux Olympiques que l’on ne peut que souligner son dynamisme et sa modernité. Paris convient parfaitement ! (rires)
Si c’était un plat ? Une couleur ? Une discipline olympique ?
Ce Printemps des Études pourrait bien être un chaud-froid, sucré-salé, qui me semble bien représenter l’hybridation des méthodes dont notre monde est familier, ne serait-ce que celui du quali et du quanti. Et donc l’exigence à la fois de créativité et de grande maîtrise technique qui lui est associée.
Pour la couleur, je dirais le « orange », symbole de créativité. Elle me paraît bien correspondre à notre secteur, où l’innovation est cruciale.
Si c’était un sport, ce serait certainement le pentathlon, tel qu’il a été remis au goût du jour par Pierre de Coubertin. Comme son nom l’indique, il combine différentes disciplines, tout comme le market research requiert des compétences variées, de la précision à l’endurance en passant par la maîtrise de soi.
Et si enfin le Printemps des Etudes 2024 était un personnage célèbre ?
Ah je dirais Balzac, sans hésiter ! Nul n’a su capter mieux que lui les mœurs, les traits de caractère et les tendances sociétales… L’auteur de la Comédie Humaine était un sociologue et même un market researcher avant l’heure !
Vous avez évoqué l’ajout d’une conférence de clôture. D’autres évolutions importantes sont-elles prévues cette année ?
Oui, à commencer par le fait que nous allons renforcer la présence internationale, avec des exposants venant des États-Unis, d’Israël, de Chine, de Hong Kong et d’Inde. Nos voisins européens seront également bien représentés, avec l’Angleterre, la Belgique, la Suisse, l’Espagne, les Pays-Bas… Le Moyen-Orient sera aussi là, dont l’Iran et le Liban, avec une conférence dédiée (« Le Moyen-Orient : mille et une réalités »), avec Parissa Poroushani, Tarek Ammar et Zahia Boumaiz.
Sur le plan des contenus, l’éthique et l’humain sont nos deux grands piliers cette année, avec des conférences dédiées à la responsabilité sociétale des marques et à la diversité et l’inclusion dans le market research.
DECOUVRIR NOTRE SELECTION DE CONFERENCES
Voyez-vous un dernier point à ajouter, éventuellement un conseil clé à l’attention des acteurs qu’ils soient côté annonceurs ou instituts/agences ?
Mon conseil principal est l’anticipation. Il est essentiel de bien préparer sa participation pour maximiser les opportunités offertes par l’événement. Ceux qui s’investissent en amont, que ce soit dans la préparation de leurs présentations ou dans la communication autour de leur présence, tirent véritablement le meilleur de cet événement. J’ai toujours entendu ma mère, organisatrice de salons professionnels elle aussi, dire : « Un salon, ça se prépare sur un an, ça se vit sur deux-trois jours, et ça s’exploite pendant six mois ». Je ne peux que lui donner raison !
POUR ACTION
• Découvrir le programme et s’inscrire au Printemps des Etudes
• Echanger avec l’interlocuteur : @ Stéphanie Perrin